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Un encombrant cochon noir sème la panique au cœur du conflit israélo-palestinien. Une farce humaniste et désopilante.

 

À Gaza, sous blocus israélien, le pauvre pêcheur Jafaar remonte un jour dans ses filets, d’ordinaire bien vides, un énorme cochon noir, tombé d’un cargo après une tempête. Que faire de ce monstre répugnant et impur pour les deux communautés, musulmane et juive ? Jafaar décide malgré tout de tenter d’en tirer quelque profit, à ses risques et périls...

 

TERRITOIRES ASPHYXIÉS

 

Encombrer d’un cochon le conflit israélo-palestinien relevait d’une certaine audace. Le journaliste et écrivain Sylvain Estibal s’y risque avec un sens réjouissant du burlesque, et le parti pris assumé d’apporter sa modeste pierre aux efforts de paix avec cette farce humaniste. Filmé avec une belle empathie pour ses protagonistes – et pour le cochon –, ce parcours aussi erratique qu’hilarant dans des territoires asphyxiés dénonce l’absurdité de la “situation”, en évitant l’écueil de la démonstration.

 

César 2012 du meilleur premier film

 

Film de Sylvain Estibal (France/Allemagne/Belgique, 2011, 1h38mn, VF/VOSTF) - Scénario : Sylvain Estibal - Avec : Sasson Gabai (Jafaar), Baya Belal (Fatima), Myriam Tekaïa (Yelena), Gassan Abbas (Barber), Khalifa natour (hussein), Lotfi Abdelli (le jeune policier), Ulrich Tukur (l’officier des nations unies) Image : Romain Winding - Montage : Damien Keyeux - Musique : Aqualactica, Boogie Balagan - Production : Marylin Productions, StudioCanal, Barry Films, Saga Film, Rhamsa Productions 

 

 

C’est à l’exercice émouvant de l’autoportrait auquel s’est livrée France Gall dans ce documentaire exceptionnel et intense. 

 

Dans un long entretien musical illustré d’images rares et personnelles, l’artiste revient sur les grands moments de sa carrière et évoque, avec une grande franchise, tous les aspects de sa vie privée et familiale. De la «Poupée de Cire» à la star amoureuse, des éblouissements de la scène aux coups durs de l’existence, on la suit avec tendresse dans son parcours de femme frappée par le destin mais qui ne renonce jamais à la vie. L’enfance quand elle se prénomme encore Isabelle avec un père musicien, auteur de la «Mama» pour Charles Aznavour, l’adolescence avec les premières chansons signées Serge Gainsbourg et enfin sa rencontre avec Michel Berger «Je crois que je suis née le jour où je l’ai rencontré».Celle qui aujourd’hui renoue avec la création en signant «Résiste», une comédie musicale qui va mêler les tubes signés Michel Berger issus de leur répertoire respectif, avoue ne toujours pas savoir si elle chantera de nouveau. Mais qu’importe «Des épreuves m’ont été imposées et je crois que je les ai surmontées». C’est bien ça l’essentiel. 

 

Documentaire proposé par Olivier Amiot. Réalisé par Érie Guéret. 2h05mn.
 

 

Paris vit sous le joug de l’Occupation allemande.

 

En plein tournage des Enfants du paradis, Arletty, anticonformiste, continue de vivre au gré de ses envies. Alors qu’elle entretient une relation amoureuse avec Antoinette, membre de la Résistance, elle tombe sous le charme d’un jeune officier allemand, Hans Jürgen Soehring. La liaison fera bruire le Tout-Paris, aussi bien dans les milieux collaborationnistes que résistants. Rien ne déstabilise la comédienne qui, portée par cet amour, refuse de se ranger dans un camp. Le portrait d’une époque trouble et complexe vue à travers la vie d’une femme, icône de sa génération, finalement rattrapée par ses choix à l’heure de l’épuration.

 

Réalisé par Arnaud Sélignac (France, 2014, 1h35mn). Librement adapté d’un scénario original de Yves Riou et Philippe Pouchain. Adaptation de Jean-Luc Seigle et Arnaud Selignac. Dialogues de Jean-Luc Seigle. Musique originale composée et dirigée par Fabrice Aboulker (Cristal Publishing). Avec : Laetitia Casta (Arletty), Ken Duken (Hans), Marie-Josée Crozé (Antoinette), Joséphine Draï (Marie), Marc Citti (Jacques Prévert), Natalia Dontcheva (Josée de Chambrun), Jean-Philippe Ecoffey (Jalon), Michel Fau (Sacha Guitry), Mathieu Carrière (général Schleier), Marc Arnaud (Pierre Brasseur), Dominique Bastien (Marcel Carné), Xavier Lafitte (Jean-Louis Barrault), Franck Victor (Marco), Roland Menou (Franck), Daniel Isoppo (Laval), Vincent Nemeth (Goering) et Lévanah Solomon (Zouzou). Produit par Flach Film Production et Ladyboys Films. Avec la participation de France Télévisions, CNC et TV5 Monde. avec le soutien de la Région Île-de-France et de la Procirep - Angoa. 

 

la passion à tout prix… 

oh l’amouuuurrr… broke my heart now I’m aching for you…

 

Attention, ce mercredi est torride. L’amour s’est invité dans la sélection. Excusez-moi du peu. Ça bouillonne sévère…

 

Dès le premier choix on comprend tout. On commence par une passion ravageuse. Madame Arletty. Voui. Qui a eu l’audace de se conformer à ses dires : “mon cœur est français, mon cul est international”. Car l’actrice anticonformiste a eu une liaison sulfureuse pendant la 2nde guerre mondiale avec un officier allemand. Oui Madame. Oui Monsieur. Et elle affichait également sans complexe sa bisexualité. Shocking ! 

 

Ensuite, une autre passion pour la vie. France Gall et Michel Berger. OK. Rien à voir. Mais ces deux là ont su toucher leur public, mettant en scène avant tout leur passion. Et quand la dame se fait son auto-portrait, elle parle de qui ? Voilà. Vous avez compris.

 

Et enfin, une GRANDE histoire. Entre un pêcheur palestinien et… un cochon. Oui. Vous avez bien lu. Pas de faute de frappe. Une fable désopilante. Digne de la situation actuelle. Car le monsieur passera un accord avec une paysanne… juive. Ça ne s’invente pas.

 

Donc encore aujourd’hui, soyez tranquilles. N’ayez pas peur. Allumez la télé. Vous pourriez vous aussi être touché voire même enflammé par la passion.

 

À jeudi !

 

Philippe Vigneul, directeur de publication

La Sélection

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selection tele du mercredi 4 mars 2015
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