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Pour le public, le coma c'est ce patient endormi dont on ne sait s'il se réveillera un jour.
Et si le grec kôma signifie bien " profond sommeil ", la réalité médicale est plus complexe. En s'appuyant sur les témoignages des médecins, des chercheurs, des familles et des patients, ce documentaire, à la fois scientifique et profondément humain, tente de percer les mystères du cerveau et de la conscience, à la frontière entre la vie et la mort... David, plongé dans le coma suite à un traumatisme crânien, arrive à l'hôpital dans un état grave. Plusieurs mois plus tard, il revient progressivement à la vie : première ouverture de ses yeux, premiers mots, premiers pas... Autant de moments de doute, d'inquiétude et de bonheur, partagés avec ses proches et le personnel soignant. Pour Jill, une jeune femme, le processus d'éveil semble s'être arrêté. Au Rehazenter, un centre spécialisé situé au Luxembourg, des soins spécifiques lui sont prodigués. Jill, accompagnée par sa famille, se rendra pour une semaine d'examens chez l'un des plus grands spécialistes du cerveau : Steven Laureys, neurologue au CHU de Liège. Pour la première fois au monde, il présente les examens qui permettent d'évaluer précisément le degré de conscience d'un patient. Arnaud et Nicola, après des semaines de coma grave, se sont réveillés avec des séquelles. A Garches, pendant plusieurs mois, ils suivent une longue rééducation et accomplissent un lent retour vers l'autonomie et vers la vie.
Documentaire réalisé par Olivier Pinte (France, 2015, 1h12mn). Écrit Olivier Pinte. Produit par Ligne de Front, avec la participation de France Télévisions et du CNC. Production : Bernard de la Villardière.
Le film suit le démantèlement d’un réseau de prostitution à l’échelle européenne.
Ce réseau proposait sur Internet des escort girls, jeunes femmes recrutées dans les pays de l’Est. En parallèle de leur enquête sur le terrain, cette affaire est racontée par le juge d’instruction et les enquêteurs. L’instruction a débuté à la Brigade de répression du proxénétisme à Paris et cinq pays de l’Union européenne ont été impliqués : la France, la Hongrie, la Roumanie, Chypre et la République Tchèque. L’enquête et le tournage du film se sont étalés sur deux années.
Ile de la Cité, Paris. Préfecture de police. Brigade de répression du proxénétisme. Le juge d'instruction, le directeur d'enquête et son adjoint nous font plonger dans leur étonnante enquête. Elle vient de démarrer et les emmènera à travers l’Europe. Cette affaire a commencé après qu'un jeune homme de 19 ans ait pris rendez-vous avec une escort girl sur Internet. Un rendez-vous d'une heure, dans un grand hôtel de luxe parisien, tarifé 300 euros. Contrarié, il a cherché à se faire rembourser et a appelé la police. La prostituée dévoile alors qu'elle travaille au sein d'une agence de luxe d'escort girls, pour un proxénète qui se fait appeler Mike dont elle ne connaît que le numéro. Ce téléphone est placé sur écoute. C'est en fait la ligne téléphonique d'un véritable réseau international de prostitution que la prostituée a communiquée. Mike réceptionne à Paris chaque semaine des filles des pays de l'Est et organise leur emploi du temps avec les clients. Tout ce qu’elles gagnent est partagé « fifty-fifty » avec Mike. Après deux semaines de travail, elles repartiront chacune avec au moins 10 000 euros. « You will be very happy, don't worry » leur promet Mike qui est sur écoute.
Documentaire réalisé par Olivier Ballande (France, 2013, 52mn). Scénario de Olivier Ballande. Produit par Maha et Fondation Robert Schuman. Avec la participation de France Télévisions et C.N.C. Avec le soutien de La Commission européenne, la PROCIREP – Société des producteurs et de l’ANGOA – AGICOA.
Comment être l’un avec l’autre sans être l’un sur l’autre ? Comment être rassuré sans être étouffé ? Comment dans un couple passe-t-on de l’intermittence au CDD pour envisager un jour le CDI ?
A travers deux films : La Vie conjugale et L'Envie conjugale, les réalisateurs Thierry Demaizière et Alban Teurlai ont parcouru la France et interrogé durant deux ans des couples mais aussi des célibataires sur leur vision et leur pratique du couple. A travers ces scènes de la vie conjugale, ils dressent un état des lieux de la vie à deux et interrogent l'avenir du couple en France.
Ce film est un saut dans l’intimité du couple, un vaste plongeon dans sa mécanique, ses rouages, son quotidien. Nous avons rencontré quatre couples d’histoires et d’âges différents, tous emblématiques de l’évolution de la société, de l’acquisition de nouveaux droits, comme celui du mariage homosexuel et abordant tous, avec courage, la vie et le travail du couple. Qu’est-ce qui les unit encore après dix ans, vingt ans, cinquante ans de mariage ? Comment vivent-ils leurs couples, en pratique ? Existe-t-il des étapes où chacun réalise que l’autre ne peut pas combler tous les manques, qu’il peut avoir des aspirations différentes? Qu’il a évolué depuis la première rencontre ? Ce constat représente-t-il un danger pour le couple ? Passé les débuts d’une histoire souvent fusionnelle et passionnée, comment le couple parvient-il à s’inscrire dans la durée ? D'où viennent les crises, les envies de rupture ? N’y aurait-il pas, tout simplement, des saisons dans la vie du couple ? Quatre couples, quatre histoires ou l'amour et le désenchantement, ou la fidélité et l'infidélité sont abordés au plus près, avec des mots d'une rare justesse. Le film révèle le paradoxe du couple contemporain, un rêve d'appartenance et un besoin d'indépendance, une exigence de solidarité mais aussi un désir de liberté.
Documentaire réalisé par Thierry Demaizière et Alban Teurlai (France, 2015, 1h25mn). Ecrit par Thierry Demaizière, Alban Teurlai et Carole Griggy. Entretiens : Thierry Demaizière. Images et montage : Alban Teurlai. Produit par Falabracks, avec la participation de France Télévisions et du Centre National du Cinéma et de l’image animée.
un certain besoin de comprendre…
la vie à deux, la prostitution, le coma, un pays. On m’explique ?
Comprendre. La base de la vie en société. Oui mais voilà. Ça n’est pas toujours si simple. Car la nature humaine est complexe. Voire parfois très étonnante… Des choses les plus simples à priori ressortent souvent des comportements assez inattendus. Et donc de l’incompréhension. Tâchons d’y voir plus clair…
On commence par un truc simple. Le couple. Soit un homme et une femme, ou un homme et un homme, ou encore une femme et une femme (j’ai fait le tour ?). Sauf qu’on est tous différents. Alors, comment comprendre ? Un excellent doc (1ère partie ce soir) tente de comprendre la vision de la vie à deux.
Autre (vaste) débat : la prostitution. Lorsqu’elle est choisie, c’est (comme son nom l’indique) un choix personnel. Mais lorsqu’elle est subie, on a la plupart du temps affaire à des réseaux souvent internationaux. Suivons la Brigade de répression du proxénétisme lors du démantèlement de l’un d’entre eux. Et comprendre un peu.
Ensuite, une chose nous fascine tous : le coma. Que se passe-t-il ? Est-on conscient ? Un peu ? Beaucoup ? S’en remet-on bien ? Vous l’aurez compris, chaque cas est unique. Un formidable document tentera de percer quelques mystères, en suivant des cas concrets. Et ce doc sera suivi par un débat qui nous permettra de mieux comprendre.
Enfin, la passion d’un pays tout entier pour un sport. Et pour la politique. Et pour une époque où les deux étaient étroitement liés. Alors quand un ex-politique plutôt virulent français prend la route avec un ex sportif de haut niveau du pays pour le sillonner, forcément, on assiste à des expériences incroyables. Et on comprend un peu mieux. Passionnant.
Vous avez encore une fois tout compris. N’ayez pas peur. Allumez la télé. Vous verrez, aujourd’hui, vous pourriez comprendre des choses. Espérons qu’elles deviennent plus claires.
À mercredi !
Philippe Vigneul, directeur de publication
La Sélection
du jour
Foot, Brésil et Politique, un road movie avec Dany Cohn-Bendit.
Sur les traces du grand footballeur libertaire sócrates, Daniel Cohn-Bendit sillonne le Brésil et en tire un portrait entre ombre et lumière.
Daniel Cohn-Bendit est tout autant un amoureux inconditionnel du Brésil qu’un incurable nostalgique. Il y a trente ans, il assistait à ce fameux match des Corinthians de São Paulo, où le grand Sócrates et ses coéquipiers déployaient sur le terrain la banderole “gagner ou perdre, mais toujours en démocratie”. En se rangeant frontalement du côté du peuple et en prônant l’autogestion, les Corinthians avaient initié un réel élan de contestation dans un Brésil encore sous le joug d’une dictature crépusculaire. Depuis, comment le pays a-t-il évolué ? Que reste-t-il en 2014 de l’héritage de Sócrates et du mythe de la “démocratie corinthiane” ? Sur les traces d’une époque où football et politique étaient étroite- ment liés, Daniel Cohn-Bendit a repris la route cet été pendant la Coupe du monde. À bord d’un van digne de la grande époque hippie, il sillonne le Brésil et rencontre Wladimir, un ancien joueur de São Paulo, porteur de la mémoire libertaire des années 1980, le chanteur Gilberto Gil, ancien ministre de la Culture, des poètes, des éducateurs, des paysans en lutte pour leurs terres, Raï, l’ancien joueur du PSG, un ancien révolutionnaire et député fan de Che Guevara...
LE FOOTBALL, CETTE TRISTE FABLE
Mais Sócrates, disparu en 2011, n’est plus là pour veiller à la destinée des siens et Daniel Cohn-Bendit doit faire face à un certain désenchantement quand il constate que le Brésil s’est éloigné de l’utopie corinthiane. Autour de lui, la contestation sociale, qui a surpris la planète avant la Coupe du monde, semble s’essouffler à mesure que l’entrée dans la compétition de la sélection nationale se rapproche. Les griefs, pourtant, n’ont pas disparu, notamment ceux portant sur la corruption ou le manque de moyens pour l’éducation et la santé. Certes, le Brésil n’est plus une dictature, et l’ex-président Lula et sa successeure Dilma Rousseff ont fait naître bon nombre d’espoirs chez les plus pauvres. Mais le député européen, depuis peu à la retraite, souligne que le gouvernement n’a pas su protéger certaines minorités, notamment indiennes, et que de nombreuses inégalités subsistent. Au moment où le football de la Seleção se délite face à l’Allemagne, Daniel Cohn-Bendit constate que la grande utopie se divise en milliers de causes plus modestes. Les véritables héros du Brésil ne sont plus les footballeurs mais les combattants du quotidien.
Documentaire de Niko Apel et Ludi Boeken (France, 2015, 1h26mn) - Auteur et narrateur : Daniel Cohn-Bendit. Coproduction : ARTE GEIE, Acajou Films, Les Films En Hiver, Vandertastic