Titre de l'épisode : Irresponsable.

 

En prenant la défense de son nouveau client accusé du meurtre d'une jeune femme, Vaugand sait qu’il joue gros : il va devoir se battre contre l’opinion, contre le Ministère public, et contre un rival qui veut sa tête. Tout cela pour défendre Thierry Moncef, neuf ans et demi d’âge mental et forcément coupable. Moncef a été déclaré irresponsable en première instance : aux yeux de l’opinion, il est ressorti « libre » de son procès. Même si l’unité psychiatrique où il est hospitalisé sous contrainte n’a rien d’un club de vacances, l’image qu’ont retenue les médias est celle d’un fou meurtrier qu’une justice trop laxiste a relâché dans la nature. Imprévisible, instable, Moncef fait peur. Et à l’énoncé du premier verdict, un mouvement de soutien aux parents de la jeune victime a fait trembler l’institution sur ses bases...

 

Affaire épineuse pour Vaugand.

Après avoir dénoncé la moralité douteuse de certains de ses confrères et remis en question la neutralité des juges, Vaugand revient pour un troisième volet avec un sujet non moins épineux : l’irresponsabilité pénale des malades mentaux.

 

 

Quand Laetitia, jeune employée dans un institut médico-éducatif, est retrouvée morte, poignardée de plusieurs coups de plantoir, c’est naturellement vers Thierry Moncef, pensionnaire et jardinier du centre, que les soupçons se tournent. Qui d’autre que cet handicapé mental, amoureux transi de la belle, pouvait avoir commis ce crime ? Ayant lui-même reconnu les faits, Thierry se retrouve derrière la barre des accusés. Mais alors qu’il est jugé pénalement irresponsable, et donc condamné à une prise en charge psychiatrique sous contrainte, évitant ainsi la prison, l’opinion publique s’insurge. Atterré par ce qui lui semble être une injustice, le père de la victime fait appel de ce jugement et engage maître Camparion, un avocat avide de publicité. Vaugand, lui, décide de défendre le jeune homme : la folie n’est pas un délit, il en est convaincu.

 

 

Le trio formé par Olivier Marchal, Arthur Jugnot et Virginie Hocq se réunit à nouveau pour ce nouvel épisode. Au diable la déontologie et les bonnes manières. Pour rétablir la vérité, Vaugand ne recule devant rien, ni devant le ministère public ni devant la population qui le lynche. La justice serait-elle trop laxiste avec les malades mentaux ? La réinsertion sociale de ces derniers est-elle possible ? À l’heure où la teneur de certaines affaires judiciaires – sur la folie, la question de la fin de vie, etc. – alimente le débat public en ce qu’elles questionnent et bousculent les certitudes de chacun, ce troisième épisode permet de mesurer le poids de l’opinion publique dans les décisions de justice. Quel est l’impact de cette dernière sur le fonctionnement de la justice ? Son influence menace-t-elle l’équité d’une condamnation ? Pour les uns – comme maître Camparion qui n’hésite pas à mettre en avant l’argument de la récidive pour enfermer Thierry en prison –, la vérité est moins importante que l’institution. Pour les autres, c’est l’intérêt public qui compte. Vaugand démontrera son attachement à cette cause en mettant à nouveau sa carrière en jeu…

Aline Guyard

 

Scénario de Vincent Lambert et Jean-Luc Estebe. Produit par GMT Productions. Avec la participation de France Télévisions. Avec Olivier Marchal (Richard Vaugand), Arthur Jugnot (David Finkel), Virginie Hocq (Fred), Mathilde Lebrequier (Pauline Gamblin) et Isabelle Renauld (Judith).

Réalisé par Manuel Boursinhac. Avec la participation de Maxime Dambrin (Thierry Moncef), Daniel Russo (Camparian) et Frédéric Anscombre (Olivier Arnaud).